Historique du Club
LA SAGA DU BASKET SANARYEN
DU B.S.O. Basket Sanary Olympique au S.B.C. Sanary Basket Club
Pour celles et ceux, dirigeants bénévoles, joueurs, joueuses, entraîneurs, parents dévoués
qui m’ont permis d’avoir 25 ans
Merci.
» Le club, mon autre famille »
Mac Orlan
Du B.S.O. au S.B.C.

1948: Création d’une équipe féminine
Terrain en plein air, place de la Poste, gros ballon en cuir, filles du pays « A.O. C. »
Ainsi la balle au panier, par la volonté d’un homme, enfant du village, Francis Pettenaro, se fera progressivement une place pérenne, entre le foot et le rugby, avec la création dans le shoot suivant d’une équipe garçons.
La ville, encore peu connue, compte environ cinq mille habitants, elle est tournée essentiellement vers la pêche et l’agriculture, vivant dans l’ombre de sa voisine Bandol, la festive.
La guerre et la libération ont laissé des traces physiques et morales, une grande partie de la jeunesse française, qui a été abusée par diverses doctrines, trouvera à travers différentes activités sportives, matière à se construire .
C’est la renaissance des Jeux Olympiques (influence sur le nom du club dont le « O » est olympique) : Londres – 1948, le renouveau du tour de France en 1947 et bientôt du mondial de foot, Brésil 1950.
Dans les décennies à venir, le sport deviendra un véritable fait social, avec ses excès, une fête, qui s’avère parfois délétère , sans altérer ses vertus principales qui doivent être l’enthousiasme et la joie de vivre.
1950 – 1960: L’enracinement, le développement
1950: c’est l’année de la tournée européenne des Harlem Globe-trotters
A Sanary, la plante basket a bien pris, soignée avec passion par Francis, animateur infatigable. La pratique du basket ne prête plus à sourire. Il n’est pas simple de venir gagner à Sanary, surtout que le « cinq local » formé par quelques gaillards du cru, se charge de « nettoyer » les raquettes. On joue toujours en plein air, les ballons sont toujours en cuir, les joueurs portent des genouillères : Dieu que le sol est dur ! Des finales du championnat de France ont eu lieu sur la terre battue du central de Rolland Garros, c’est une belle décennie pour le basket français dans la continuité des J.O. de Londres en 1948, France est médaille d’argent.
1952: J.O. d’Helsinki : 8ème
1954: Championnat du monde : 4ème
1956: J.O. de Melbourne : 4ème
1960: J.O. de Rome : 10ème
Il faudra attendre 1984 pour retrouver le tournoi olympique à Los Angeles : 11ème et encore patienter jusqu’a l’an 2000 pour participer au J.O. de Sydney – médaille d’argent, tournoi durant lequel s’illustrera Laurent Sciarra, enfant de Nice, ex-joueur du H.T.V.
A noter, à Helsinki en 1952, la sélection de Bernard Planque, licencié au PUC (Paris Université Club), père de Philippe Planque, basketteur sanaryen de talent, éducateur apprécié et aimé de notre école de basket pendant de longues années, Philippe est, aujourd’hui, entraîneur au H.T.V.
Le championnat de France est exclusivement franco-français, la télévision naissante en noir et blanc ne s’intéresse pas à la grosse balle qui n’est pas encore orange.
Aucune revue basket ne se trouve dans les maisons de la presse et pour la N.B.A.,il y a bien plus qu’un océan.
Fin des années 50: La Cité de la Jeunesse
Francis toujours lui, persuasif et volontaire, convainc le Chanoine Galli, curé de la paroisse à la forte personnalité et qui a l’intention de créer une salle de fête dédiée à la jeunesse locale, d’y incorporer un terrain de basket. Projet ambitieux et audacieux. Ainsi naîtra la CITE DE LA JEUNESSE, réalisation hybride, scène de théâtre, plancher pour le basket , grand luxe à l’époque et tribune.
Aujourd’hui baptisée Théâtre Galli, à l’intérieur transformé, mais à l’architecture extérieure préservée, l’originale et innovante Cité de la Jeunesse fut, des années durant, le « chaudron » du basket sanaryen.
1960 – 1970: Les années bonheur, la belle aventure
La ville s’ouvre au tourisme estival, un terrain de basket est installé sur le parking de l’esplanade, des matches inter-commerces s’y déroulent tous les soirs de l’été . Tout jeune sanaryen se doit de jouer au basket, ce sport est quasiment inscrit dans « la constitution locale ». Le B.S.O. est le porte-drapeau sportif de la ville.
Dès septembre, on retrouve le chemin de la Cité, et c’est là, en ce lieu unique et mythique, que vont s’inscrire les lettres de noblesse du B.S.O., avec, en point d’orgue, la montée en nationale 1, le sommet du basket français en ces temps là.
Chaque week-end, le club de Sanary apparaît dans la rubrique basket de « L’Equipe », la bande d’insouciants et délirants basketteurs sanaryen vivra « une belle aventure ».
1970 – 1980: des hauts et des bas
Le B.S.O. va connaître des fortunes diverses, se maintenir en nationale 2 puis 3. Les rendez-vous du samedi soir à la Cité sont toujours bruyants et chaleureux, le public local, chauvin et virulent en diable, est redouté par tous les adversaires. La section garçons est toute puissante, les filles ont bien grand mal à se faire une place.
Mais tout va changer très vite. Le basket « s’américanise » à outrance, le B.S.O. veut suivre mais s’essouffle, la cour des grands devient inaccessible. Des clubs se structurent, se développent, bientôt le B.S.O. ne régnera plus en maître sur le basket varois.
1980 – 1990: Une décennie chaotique
Le déménagement : le BSO n’habite plus à la Cité de le Jeunesse, il loge dorénavant au « Nouveau Gymnase », inauguré le 20 février 1979, voulu par le maire en place, il en porte aujourd’hui le nom, Jean Brunel.
Destins croisés : à l’est de Toulon, place forte du C.S.T. et de nombreux clubs valeureux (ASPTT Toulon, Gazelec Toulon), émerge le basket hyèrois emmené et dynamisé par un homme fort et déterminé, Philippe Legname, qui portera plus tard sur les fonds baptismaux, le futur HTV, né de la fusion de l’ O.S. Hyèrois et du C.S. Toulon. Bien vu !
Tout à coté, la Seyne connaît un jolie parcours conduisant le club local en Nationale 3, quelques beaux derbys tumultueux pigmentent le basket ouest-varois, avec le triumvirat B.S.O., O.S. Hyèrois, La Seyne, véritable référence régionale, le B.S.O. est sportivement contesté.
1984: Le colosse aux pieds d’argile : la dissolution
Une décevante et lamentable divergence mairie-club oppose des hommes qui refusent de s’entendre, provoquant la stupéfiante dissolution du B.S.O., entraînant, par la même, l’interruption du basket à Sanary. Un véritable arrêt cardiaque. Le colosse s’écroule, impensable !!
Juin 1985: La naissance du S.B.C.
Par la volonté du maire Jean Brunel, l’action de Jacques Vivier qui sonne le rappel de quelques anciens, avec l’apport de quelques jeunes dont Jean-Paul Mazzela, la présence de Ferdinand Bernhard, notre maire actuel, le basket renaît de ses cendres. Le club s’appellera S.B.C., Sanary Basket Club, et tentera de retrouver le chemin de la reconnaissance. Il y sera largement aidé par Monsieur René Flores qui restructurera l’ensemble du club et œuvrera énormément auprès des jeunes.
Cette décennie fut vraiment chaotique mais se terminera dans l’espérance.
1990 – 2000: Des couleurs retrouvées
Le S.B.C. vit bien, ayant pris le départ en championnat départemental, il retrouvera assez vite le niveau régional et la section féminine tend à s’étoffer ; le nombre de licenciés frise les 200, le club mérite le respect de ses pairs, les garçons signent quelques « perfs » en coupe de France.
Notre école de basket, avec Philippe Planque et Jean Philippe Buttigieg, dit « Fiki », fait des envieux.
Un grand tournoi international avec une équipe américaine, des Croates et des clubs français se déroule durant deux étés et fait exploser le gymnase d’une foule innombrable.
Le basket sort dans la rue ; l’été, un tournoi 3×3 est organisé sur le parking de l’esplanade, c’est l’effervescence.
Cette décennie s’achève dans l’enthousiasme avec la montée en nationale 3.
2000 – 2010: Des bonheurs variables
Le S.B.C. navigue entre nationale 3 et championnat région.
Notre école de basket, concurrencée par le développement d’activités nouvelles et ludiques, commence à s’étioler, le club tentera de trouver du soutien dans une improbable union avec le Pradet. Une fracture s’installe intra-muros .Malgré une belle victoire en Coupe du Var, le S.B.C. doit impérativement se régénérer, trouver un nouvel élan, à travers d’autres hommes et femmes de bonne volonté.
Juin 2008 – Juin 2014: 3 nouveaux présidents
C’est intelligemment regroupé et restructuré autour de son nouveau président, Olivier Antoine, que le S.B.C. prend des décisions contraignantes mais salutaires, qui lui permettront de retrouver en deux saisons, une stabilité sportive et humaine, nécessaire à un nouvel élan.
Des manifestations d’importance sont organisées, notre école de basket, redéfinie, accueille de nombreux « tous-petits », l’encadrement des différentes équipes de jeunes est bien assuré.
En 2012 la présidence du club change, c’est Philippe Aubry, ancien président du HTVB qui reprend le S.B.C et continue d’amener une stabilité financière au club. La Mairie avec le changement des rythmes scolaires, donne l’opportunité au S.B.C de se munir de deux éducateurs sportifs, Jean-claude Sylva et Chemss Rouba qui vont faire un gros travail auprès des jeunes et au sein des écoles de notre commune.
Juin 2014, Philippe Aubry après deux belles années passées au club se retire de la présidence et laisse place à un jeune président, entraineur au club depuis deux saisons, Benjamin Foucou.
« Il faut tout un village pour élever un enfant »
Proverbe africain
Juin 1985 – Juin 2014
Ils ont présidé le S.B.C. avec leur comité directeur :
- Christian Schmidt
- Monique Schmidt
- Alain Bovero
- Sauveur Faletti
- Alain Dziminski
- Olivier Antoine
- Philippe Aubry
- Benjamin Foucou
« Il n’y a pas d’avenir sans passé »